Depuis 1997, le festival gnaoua et musiques du monde d’Essaouira défend avec acharnement l’héritage culturel des descendants d’esclaves, apporté d’Afrique noire vers l’Afrique du nord.

 

 

Islamisés, coupés de leurs racines, ces descendants ont pourtant réussi à préserver une culture spécifique basée sur un rituel de transe thérapeutique, où se mêlent les influences de leurs terres africaines d’origine et celles du Maghreb, leur terre d’accueil.Lorsque le festival a commencé, la culture gnawa était marginalisée, regardée avec mépris et dédiée à l’amusement des touristes étrangers. Qui aurait pu croire qu’un simple événement culturel changerait autant la donne ?

 

Aujourd’hui, la culture gnawa incarne LA musique traditionnelle marocaine aux yeux du monde, elle a permis à une ville d’être classée au patrimoine mondial de l’Unesco et surtout, à travers l’impact du festival (250 000 à 300 000 spectateurs en trois jours), elle a permis à toute une génération de maghrébins de revendiquer avec fierté leurs racines africaines. Qu’ils soient d’ascendance gnawa ou pas.

 

Alliant le respect des traditions séculaires à l’immersion dans la société mondiale actuelle, le festival est aujourd’hui un symbole de Tolérance et de Dialogue entre les peuples.

 

Crédit photos : Sabir el MOUAKIL

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